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Economie circulaire : 1 Belge sur 3 se sent mal informé

03 février 2023

Pilier d’un monde plus durable, l’économie circulaire n’est pourtant pas (encore) une réalité pratique du côté des consommateurs. Nous avons interrogé plus de 1400 personnes sur les obstacles, les besoins et les attentes des Belges en matière de circularité et les solutions à mettre en place pour aller plus loin.

Le Belge veut être mieux informé

Vous en avez assez des produits trop vite usés et de l’obsolescence programmée ? À l’heure actuelle, lorsque nous achetons un nouvel appareil comme une machine à laver ou un aspirateur, nous savons qu’il devra être remplacé d’ici 10 ans environ. Les réparations, difficiles à organiser, coûtent parfois plus cher que l’achat d’un nouveau produit. Malheureusement, nous savons aussi que lorsque les produits arrivent en fin de vie, à peine plus de la moitié (57%, données 2021) des équipements électriques et électroniques sont correctement collectés et recyclés en Belgique, alors que l’objectif européen est de 65%. 

Besoin d'informations sur la consommation d'énergie et la durée de vie prévue des produits

Pour renforcer la circularité de l’économie, trois leviers d’action se dégagent de notre enquête : le besoin d’information, l’expérience utilisateur et le partage d’informations sur nos produits sur une plateforme numérique. 

Pour le consommateur belge, le plus important est d’obtenir des informations sur la consommation d’énergie et la durée de vie prévue des appareils, notamment au moment de l’achat. 

Les Belges, prêts à payer plus pour une bonne étiquette énergétique

Nous serions également prêt à débourser plus pour une meilleure longévité. En revanche, une majorité de Belges ne payerait pas plus cher pour une meilleure assistance technique, une garantie plus longue ou une meilleure réparabilité des produits. Enfin, les répondants s’estiment mieux informés lorsqu’ils achètent ou utilisent les appareils, que lorsqu’ils ont une panne ou un problème avec ceux-ci, ou qu’ils doivent s’en débarrasser. 

Confrontés à une panne, la plupart essaient de réparer

Alors qu’une grande majorité de répondants ont été confrontés à une panne d’appareil électroménager au cours des cinq dernières années, les pannes de produits high-tech sont, elles, moins fréquentes. La plupart des personnes concernées par une panne, ont essayé de la réparer. Soit par eux-mêmes, dans le cas du petit électroménager ou d’appareils high-tech, soit par des services spécialisés pour le gros électroménager. Voilà un bon réflexe en termes de durabilité et de circularité économique. 

Et si le manque d’informations concernant la réparation par soi-même n’est pas un obstacle important, le coût, mais également le fait de considérer l’appareil trop ancien et de préférer un neuf, sont les raisons les plus fréquemment avancées par les répondants. 

Un passeport numérique pour vos appareils

Face à ces constats, le projet CircThread propose la création de systèmes d’informations en ligne où les détails de l’appareil, ses composants, et ses possibilités de réparation et/ou de recyclage, accompagnent l’appareil de sa fabrication à sa fin de vie. Une sorte de « passeport numérique», pour lequel une majorité de consommateurs seraient favorables s’il leur procure des avantages. 

Lesquels ? Pouvoir, par exemple, accéder à une plateforme en ligne qui leur fournirait des conseils d’entretien et de réparation, une estimation du coût de réparation, ou encore des services de collecte à domicile pour réparer ou recycler leur appareil arrivé en fin de vie. Après 20 ans ou davantage, et non plus 10 ans...

Cet article a été rédigé en collaboration avec CircThread, un projet bénéficiant du soutien financier du programme Horizon 2020 de l’Union européenne, sous le numéro
de subvention 958448. Il vise à favoriser le développement d’une économie véritablement circulaire en rendant les produits durables.