Assurance maladie

Comment choisir une bonne assurance hospitalisation ?

Chambre particulière, prime, assurance… Quelles sont les meilleures options pour vous et quels sont les critères auxquels vous devez penser ? Découvrez quelle assurance vous convient, car l’Inami ne rembourse pas tous les frais hospitaliers. 

Votre guide étape par étape

Quelle assurance hospitalière pour vous ?

Lors d'une admission à l'hôpital, de nombreux frais peuvent encore être à votre charge, même après remboursement par la mutuelle, particulièrement si vous avez opté pour une chambre individuelle. Idéalement, une assurance hospitalisation devrait indemniser tous les frais que vous devez assumer vous-même lors d'une admission. En pratique, la couverture n'est pas complète, loin s'en faut…

Les critères pour choisir un contrat d'assurance hospitalisation 

Divers facteurs influencent le choix d’une assurance hospitalisation : 

Les types de chambres et suppléments 

Vous séjournez en chambre individuelle ? Dans ce cas, des suppléments de chambre et des suppléments d'honoraires vous seront facturés. Si vous séjournez en chambre partagée, gardez en tête que l'Inami n'intervient pas pour certains produits et services dits non remboursables. Découvrez quel type d'assurance convient pour chaque situation.

Les différentes primes 

Votre âge au moment de conclure un contrat joue presque toujours un rôle. La plupart du temps, plus vous êtes âgé au moment de le souscrire, plus la prime sera élevée. D'autres facteurs peuvent également influer sur le montant de votre prime. Découvrez lesquels.

Les problèmes de santé existants 

La grande majorité des assureurs tient compte, dans une certaine mesure, du fait que vous souffrez déjà d'une certaine affection au moment où vous souhaitez souscrire le contrat. Renseignez-vous sur la procédure ici.

Mutualité ou compagnie privée ? 

Vous pouvez contracter une assurance hospitalisation via une compagnie privée ou une mutualité. Découvrez les différences entre les deux et quelle option convient pour vous.

Les assurances collectives via l’employeur 

Beaucoup de travailleurs disposent d'une couverture hospitalisation valable pour eux-mêmes et leur famille parce que leur employeur a souscrit une assurance collective (également appelée assurance de groupe) pour l'ensemble des membres de son personnel. Découvrez si cela est suffisant ou si vous devez quand même opter pour un contrat d'assurance hospitalisation.

Rester assuré après la retraite 

Une fois pensionné, trois options peuvent s'offrir à vous. Découvrez lesquelles.

Trouvez l’assurance hospitalisation qui vous convient 

Vous voulez savoir quels contrats d’assurance hospitalisation individuelle offrent un bon rapport qualité-prix ?

Dans notre comparateur assurance hospitalisation, nous évaluons une cinquantaine de contrats et calculons la prime de base que vous devrez payer actuellement en tant que nouveau client ainsi que le montant minimum des primes pour les 14 prochaines années.

Types de chambres et suppléments

1. Si vous séjournez en chambre particulière (sans nécessité médicale)

Dans ce cas, une assurance hospitalisation est fortement recommandée. Pourquoi ?

Car des suppléments de chambre et des suppléments d’honoraires vous seront facturés.

Les suppléments de chambre varient considérablement d’un hôpital à l’autre, parfois même au sein d’un même établissement en fonction du service ou de la localisation de la chambre.

Les suppléments d’honoraires, eux, sont facturés par un médecin au-delà du tarif officiel de l’Inami. Ce tarif se compose de deux parties : ce que vous devez payer de votre poche (le ticket modérateur) et un montant bien plus élevé supporté par l’assurance obligatoire soins de santé. Un supplément d’honoraires de 200 % signifie que le médecin facture trois fois le tarif officiel. En gros, les suppléments d’honoraires autorisés sont les plus élevés à Bruxelles (parfois quatre fois les tarifs de l’Inami), moyens en Wallonie (souvent limités à 200%) et les plus bas en Flandre. Une bonne couverture est donc d’autant plus nécessaire lorsque vous séjournez dans un hôpital coûteux à Bruxelles.

Les suppléments de chambre et les suppléments d’honoraires représentent en moyenne 80 à 90 % de ce que le patient doit débourser. Et un séjour en chambre particulière coûte en moyenne six fois plus cher que dans une chambre partagée.

2. Si vous séjournez en chambre partagée

Dans ce cas, une assurance hospitalisation peut être utile. Pourquoi ?

Ici, pas de suppléments de chambre et d’honoraires. Mais l’Inami n’intervient pas pour certains produits et services dits non remboursables. Ce peut être le cas d’un produit innovant, d’un médicament déterminé, d’une prothèse osseuse sur mesure...

En pratique cependant, les risques d’une très mauvaise surprise sont assez réduits lors d’une hospitalisation en chambre à lits doubles ou multiples. Selon l’enquête menée en 2019 par une des principales alliances de mutualités belges, seul un patient sur huit doit payer de sa poche plus de 200 € lors d’un séjour en chambre partagée.

Comparer les primes n'est pas chose facile

Votre âge au moment de conclure un contrat joue presque toujours un rôle. La plupart du temps, plus vous êtes âgé au moment de le souscrire, plus la prime sera élevée.

Si vous demandez une couverture supplémentaire en option, vous devrez payer une surprime. Dans d'autres cas, il ne sera pas question de surprime, mais différentes versions d'un même contrat vous seront proposées, l'une prévoyant une couverture plus large qu'une autre, avec toutes les conséquences que cela implique au niveau du prix.

Le montant de la prime peut également varier en fonction de la franchise, c'est-à-dire la partie des frais restant à charge de l'assuré. Dans de nombreuses mutualités, elle s’applique de toute façon en cas de séjour en chambre particulière. Chez certains assureurs privés, vous pouvez déterminer en début du contrat s’il y en a une ou non et, si oui, quel en est le montant.

Même la région dans laquelle vous habitez peut, dans certains contrats, influer sur le montant de la prime.

Si vous souffrez déjà d'une affection déterminée lors de la conclusion du contrat, un assureur privé peut exiger un supplément de prime, comme expliqué plus loin dans ce dossier.

Ne perdez pas de vue que la prime que vous payez au début du contrat évoluera par la suite.

  • Cela dépend tout d'abord du système de prime choisi par l'assureur. Soit, la prime augmente progressivement au fur et à mesure que vous prenez de l'âge ("prime de risque" dans le jargon). Il s'agit d'habitude d'une augmentation par tranche d'âge. Soit la prime reste en principe constante ("prime nivelée"). 
  • Par ailleurs, l'assureur peut revoir la prime à la hausse sous certaines conditions. Mais il ne dispose pas d'une liberté tarifaire absolue. Le législateur a établi les limitations suivantes pour les contrats individuels :
    a) La prime peut être indexée une fois par an sur base de l’indice ordinaire (prix à la consommation) ou de l’indice médical spécifique, si celui-ci est plus élevé. Ce dernier est publié chaque fois début juillet et porte sur l’année calendrier précédente. Il est basé sur les factures médicales reçues par les assureurs, après déduction de l'intervention de l'Inami. 
    b) La prime peut être revue à la hausse si la Banque Nationale de Belgique ou l’Office de contrôle des mutualités admet qu'il existe à ce sujet un motif exceptionnel.

Affections existantes : une question délicate

La grande majorité des assureurs tient compte, dans une certaine mesure, du fait que vous souffrez déjà d'une certaine affection au moment où vous souhaitez souscrire le contrat. En effet, un problème de santé tel que le diabète ou l'obésité augmenterait le risque d'hospitalisation.

C'est pourquoi vous serez le plus souvent invité à répondre à un questionnaire (éventuellement complété par une visite médicale) avant de pouvoir souscrire l'assurance hospitalisation.

Si vous souffrez déjà d’une affection, une compagnie privée peut refuser de vous assurer, sauf si vous avez moins de 65 ans et que vous êtes atteint d’une maladie chronique ou d’un handicap. Si elle accepte, elle peut exiger un supplément de prime, ne pas rembourser les suppléments en chambre particulière. Ou encore refuser tout remboursement si l’hospitalisation est consécutive à une affection préexistante.

Sur ce point, vous serez mieux loti auprès des mutualités qu'auprès des assureurs privés. En général, elles refusent seulement de rembourser les suppléments pour chambre particulière, souvent pendant une durée de 3 ou 5 ans.

Assuré par le biais d'une mutualité

Vous pouvez contracter une assurance hospitalisation via une compagnie privée ou une mutualité.

En terme de qualité et de couverture, certaines polices des mutualités concurrencent celles des assureurs privés. Et les primes demandées sont souvent moins élevées que chez les assureurs privés, les mutualités ne devant pas rémunérer actionnaires et intermédiaires indépendants.

Mais pour pouvoir souscrire une assurance hospitalisation auprès d’une mutualité, il faut en être membre. Si ce n’est pas le cas, vous devrez vous y affilier, et donc changer de mutualité. Tenez alors compte du fait que les services compris dans l’affiliation ("l’assurance complémentaire") et les tarifs changeront sans doute. Et comparez au préalable les différentes offres sur notre comparateur mutualités.

Si, par la suite, vous souhaitez changer de mutualité une fois de plus, votre assurance hospitalisation chez cette mutualité prendra nécessairement fin.

Assuré par l'employeur

Beaucoup de travailleurs disposent d'une couverture hospitalisation valable pour eux-mêmes et leur famille parce que leur employeur a souscrit une assurance collective (également appelée assurance de groupe) pour l'ensemble des membres de son personnel. Dans ce cas, une assurance hospitalisation individuelle est souvent superflue.

Attention :

  • Les assurances collectives ont généralement des caractéristiques différentes que les contrats individuels du même assureur repris dans notre comparateur.
  • Contrairement aux contrats individuels, le législateur n'a pas limité les augmentations de primes pour les assurances collectives.

Dans le cas de ces dernières, vous ne pouvez pas choisir vous-même l'assureur. Une telle couverture est malgré tout intéressante :

  • Vous ne devez souvent pas compléter un questionnaire médical et vous serez par conséquent plus facilement accepté.
  • Les primes sont souvent moins élevées, ce qui est avantageux lorsque vous devez vous-même financer la couverture des membres de votre famille.

L’assurance par le biais de votre employeur prend normalement fin à la pension. Que faire à ce moment-là ? Nous décrivons les différentes options qui s’offrent à vous dans la dernière section de ce dossier.

Comment rester assuré après votre retraite ?

Trois options peuvent s’offrir à vous.

Rester dans l’assurance collective

Il est parfois possible de rester dans l’assurance collective dont vous bénéficiez via votre employeur. Avantages : une couverture inchangée (même si vous avez déjà une maladie grave) et une prime qui reste, au moins un temps, très raisonnable. Mais attention : l’ex-employeur et l’assureur peuvent modifier à leur gré les conditions du contrat et le montant de la prime. Il n’est pas rare que des pensionnés ne puissent pas faire face à de fortes augmentations de primes. Et si votre ex-employeur met fin à l’assurance collective ou fait faillite, vous ne serez plus couvert. C’est pourquoi nous vous déconseillons de rester dans l’assurance collective.

Conclure un nouveau contrat auprès de l’assureur collectif

A la pension, vous pouvez aussi conclure un nouveau contrat auprès de l’assureur groupe, sur base individuelle cette fois. L’assureur est même obligé de vous offrir cette possibilité. A condition, avant votre pension, d’avoir été affilié à l’assurance hospitalisation pendant deux ans sans interruption.

Vous bénéficierez alors le plus souvent d’un contrat de qualité (la couverture doit être au minimum "similaire") pour le reste de vos jours car l’assureur ne pourra en principe pas le résilier. Mais la prime que vous devrez acquitter sera bien plus élevée que celle payée via l’employeur; elle sera similaire à celle d’une personne de votre âge qui conclurait le même contrat comme nouveau client auprès de cet assureur. Par contre, si vous avez contracté une maladie grave depuis que vous êtes affilié auprès de cet assureur (comme un diabète non traité ou un important surpoids), il ne pourra pas utiliser cela comme argument pour limiter la couverture ou vous faire payer plus.

Concrètement, votre employeur est tenu de vous informer au plus tard dans les 30 jours après votre départ à la retraite quant à la possibilité de souscrire un nouveau contrat individuel auprès de l’assureur collectif.

Comment devez-vous procéder ? Voici nos conseils, étape par étape.

  1. Faites savoir à cet assureur que cela vous intéresse. Vous avez 30 jours pour le faire, mais vous pouvez demander 30 jours supplémentaires.
  2. Dans les 15 jours qui suivent votre réponse, l’assureur doit vous faire parvenir une proposition concrète.
  3. Comparez avec ce que vous pouvez obtenir ailleurs. Demandez-vous d’abord si vous souhaitez pouvoir choisir une chambre particulière sans qu’il y ait pour cela de nécessité médicale ou si vous voulez être admis dans un hôpital bruxellois (cher) et quelle franchise vous êtes prêt à prendre en charge. Surfez ensuite sur notre comparateur assurances hospitalisation.
  4. Sachez qu’il est parfois plus avantageux de faire courir le nouveau contrat peu avant votre 65e anniversaire.
  5. Au cours de votre carrière, vous avez peut-être payé une prime d’attente sur une base volontaire pour une assurance hospitalisation. Dans ce cas, lors de votre passage à un contrat individuel à la retraite, vous payerez moins que la normale; concrètement, vous paierez la même prime que celle réclamée à une personne qui a l’âge que vous aviez lorsque vous avez payé la prime d’attente pour la première fois. Attention : si au final, vous ne choisissez pas l’assureur auprès duquel vous avez payé des primes d’attente, celles-ci seront le plus souvent perdues.
  6.  Réfléchissez-y à deux fois. Une fois votre choix établi, certaines options ne sont plus possibles. Et plus vous êtes âgé, plus il vous sera difficile d’encore changer.
  7. Si la proposition de l’assureur collectif pour un contrat individuel vous semble être le meilleur choix, acceptez-la dans les 30 jours. Dans ce cas, la couverture est d’application à partir du moment où la protection de l’assurance collective a cessé, donc si nécessaire avec effet rétroactif.

Passer à une autre assureur

Troisième option: souscrire une police auprès d’une autre compagnie d’assurances ou d’une mutualité. Dans ce cas, il y a de fortes chances que vous deviez compléter un questionnaire médical. Et s’il apparaît que vous souffrez d’une maladie, vous risquerez de devoir payer un supplément, ou de bénéficier d’une couverture plus limitée. L’assurance pourra même, dans les cas extrêmes, vous être refusée. Un refus que vous ne risquez pas auprès des mutualités qui ne font pas compléter de questionnaire. Tout ce qui pourra vous arriver dans le cadre d’une maladie existante, c’est un refus des suppléments en chambre particulière, souvent pendant trois ou cinq ans. Mais certaines mutualités vous couvriront bel et bien.