Communiqué

« Le nombre de familles en situation de précarité financière diminue, mais les Belges restent financièrement fragiles », selon le Baromètre de la consommation de Testachats

15 mars 2024
Baromètre de la consommation

Chaque année, l'association de consommateurs Testachats interroge les Belges sur la facilité ou difficulté avec laquelle ils font face à leurs dépenses. En 2022, la crise énergétique et la hausse des prix des produits alimentaires avaient mis les ménages en grande difficulté. En 2023, les Belges voient leur situation financière légèrement s’améliorer. Toutefois, ce constat est très relatif : plus d’un tiers (36%) des Belges ont des difficultés à faire face à des dépenses de base, comme celle de payer leur facture d’énergie ou acheter de la viande/poisson en supermarché. Par ailleurs, 60 % des ménages peinent à épargner chaque mois. Des dépenses “non essentielles” telles que partir en vacances sont jugées difficiles par plus d’un ménage sur deux. 

Baromètre de la consommation

Chaque année, le 15 mars, pour la Journée mondiale des droits des consommateurs, Testachats présente son Baromètre de la consommation. Construit sur base d'une enquête menée auprès de plus de 4 000 consommateurs, il donne un aperçu de la situation financière des familles belges et de leurs habitudes de consommation autour de 6 grandes catégories : logement, santé, alimentation, mobilité, loisirs et éducation.

 

Un tiers de ménages juge difficile d’honorer des besoins de base

La bonne nouvelle est que les familles belges ont eu moins de difficultés financières en 2023 par rapport à l’année précédente.  Alors que pour 2022, 5,4% des familles connaissaient des difficultés financières dans chacune des six catégories, ce chiffre est tombé à 3,7% pour 2023. Mais attention, ces familles ne se sont pas soudainement libérées de tous leurs problèmes : simplement, elles font maintenant partie des familles ayant des difficultés financières dans au moins une catégorie de dépenses (55,2% des familles, donc 1,9% de plus qu’en 2022). Au total, près de 6 familles belges sur 10 souffrent toujours de difficultés financières. 

L’amélioration de la situation s'explique en grande partie par la baisse des prix de l'énergie. 36 % des familles attestent avoir eu des difficultés à payer leurs factures d'énergie en 2023, contre 40 % l'année précédente. Ce chiffre demeure toutefois très élevé – s’agissant d’une dépense essentielle – et loin du niveau d’avant la crise énergétique, quand moins de 30 % des familles déclaraient avoir eu des difficultés à s’acquitter de leurs factures énergétiques. « Le nombre de familles éprouvant des difficultés à acheter de la viande, du poisson ou des alternatives végétariennes est passé de 31 % à 36 % », observe Julie Frère, porte-parole de Testachats. « Cela fait écho à nos enquêtes de prix dans les supermarchés, qui montrent des augmentations importantes du prix des denrées alimentaires. Le fait que plus d’un tiers des ménages déclare avoir des difficultés à payer des produits de base comme la nourriture et l'énergie montre que la crise de que nous avons connue n’est pas encore entièrement derrière nous », explique-t-elle.


Des vacances (presque) inaccessibles pour un ménage sur deux 

Comme chaque année, la catégorie des loisirs reste la plus lourde financièrement pour les familles. La moitié des familles interrogées déclarent avoir du mal à s'offrir des vacances. Les ménages déclarent également éprouver des difficultés à financer des sorties au restaurant (47%) et une excursion d'une journée (46%). La voiture est également un casse-tête financier pour près de 47 % des familles interrogées.

Côté santé, les soins dentaires constituent une autre charge importante pour les familles belges : 33 % indiquent avoir des difficultés à s’acquitter de ces frais. Selon Testachats, c’est une raison supplémentaire pour que notre gouvernement s'entende avec le secteur pour l’élargissement du conventionnement de ces prestations.

Le fait que 60% des Belges indiquent avoir des difficultés à épargner n’est donc pas une surprise. Pour près de la moitié d'entre eux, soit 29%, il est même quasiment impossible de mettre une somme de côté chaque mois.

 

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