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L'avenir du rail est en danger !

26 novembre 2021

Faute de consacrer les moyens nécessaires pour garantir une offre de qualité pour les voyageurs et des conditions de travail acceptables pour les travailleurs du rail, les associations de voyageurs Navetteurs.be, TreinTramBus et nous-même nous inquiétons de manière unanime pour l’avenir du rail.

Après de nombreux mois d’échanges infructueux, nous tirons la sonnette d’alarme quant à l’avenir du rail et aux conditions qui sont imposées tant aux voyageurs, qu’aux travailleurs. En effet, malgré les engagements pris dans la déclaration de politique générale et la nécessité d’encourager les efforts tant pour le climat que pour la mobilité douce, le gouvernement fédéral ne semble pas vouloir (ré)investir massivement dans le rail.

Après avoir reçu de nombreux témoignages de la part des voyageurs mais également des contacts informels avec le personnel du rail en général, nous sommes très inquiets pour l’avenir. En effet, certains tronçons du réseau sont dans un état de délabrement avancé et constituent un risque pour la qualité de l’offre mais de manière plus grave, un risque pour la sécurité des voyageurs et du personnel. Les promesses qu’aucune ligne ne fermera d’ici 2024 – pendant la législature actuelle – ne suffisent pas.

Le fédéral doit prendre ses responsabilités et doit passer de la parole aux actes

Nous recevons régulièrement des témoignages de voyageurs inquiets de se retrouver les uns sur les autres dans des trains dont la capacité est réduite. Cela est dû en partie aux fréquentes annulations de trains. Par exemple, à partir du lundi 6 décembre, la SNCB/SMBS annule 120 trains par jour en raison de cas de COVID chez des employés.

Ces situations de plus en plus fréquentes renforcent inévitablement les risques de contaminations. De fait, nous ne pouvons pas accepter que les voyageurs et le personnel soient confrontés à de telles situations.

Selon certaines sources bien informées, la SNCB envisagerait purement et simplement de supprimer définitivement les trains P, faute de moyens financiers et humains suffisants, et ce, alors même, que le Ministre Gilkinet annonce une augmentation de l’offre de 2 à 3% chaque année en décembre.

Nous demandons d’urgence au fédéral de revoir sa copie et de mettre à disposition de la SNCB et d’Infrabel les moyens humains, matériels et financiers dont ils ont besoin pour assurer correctement les missions de service public qui leur sont confiées.